Comme pour les immersions précédentes, l'opération a nécessité une planification et une exécution méticuleuses. L'élément préfabriqué en béton a été positionné sur le lit de la rivière avec un écart maximum de 35 millimètres, à l'aide de ballasts, de catamarans d'immersion et de câbles d'ancrage attachés aux deux rives.
L'opération s'est déroulée pendant une fenêtre de marée étroite dite « étale », lorsque le mouvement de l'eau est minimal, ce qui permet d'obtenir les conditions d'immersion les plus sûres et les plus stables. L'élément a été délicatement abaissé et aligné avec les éléments précédemment installés pour former une partie du tunnel qui reliera, à terme, les rives gauche et droite d'Anvers.
L'opération d'immersion totale, y compris le transport depuis le dock de Doel où les éléments sont stockés et les travaux de finition sous l'eau, dure environ 130 heures. L'immersion proprement dite dure de 24 à 30 heures.
Au total, trois des huit éléments ont été immergés jusqu’à présent. D’ici à la fin de cette année, tous les éléments seront en place, et les travaux de finition pourront démarrer. Le tunnel devrait être ouvert aux cyclistes en 2028, et au trafic motorisé en 2030.
Cette troisième immersion a attiré l'attention internationale. Une délégation de São Paulo (Brésil), comprenant des représentants du département des autoroutes (DER) et de l'ARTESP, l'autorité de régulation des transports de l'État, a assisté à l'opération pour apprendre de l'expertise belge en matière de construction de tunnels immergés. São Paulo se prépare à réaliser son premier projet de tunnel sous-marin, un tunnel de 870 mètres de long sous l'océan, reliant les villes de Santos et Guarujá. Comme pour le tunnel de l'Escaut, cette initiative utilisera des segments de béton préfabriqués installés à une profondeur de 20 mètres.
Raquel França Carneiro, directrice de l'ARTESP, était présente sur place et s'est montrée très intéressée par l'approche technique et le modèle de collaboration utilisés à Anvers. Cette visite souligne la pertinence mondiale des solutions d'ingénierie développées par TM COTU et ses partenaires.
e tunnel est un élément essentiel de la liaison Oosterweel. Une fois achevé, il offrira un nouveau passage sous l'Escaut pour le trafic motorisé, les cyclistes et les services d'urgence. Le tunnel comprend deux galeries de circulation, une galerie d’urgence et une galerie cyclable de six mètres de large.
Au-delà de sa complexité technique, le projet est un symbole de connexion : entre les communautés, entre les disciplines d'ingénierie et, désormais, entre les continents. BESIX est fière d'apporter son expertise à cette infrastructure historique et de partager ses connaissances avec des partenaires internationaux qui façonnent l'avenir de la mobilité.
TM COTU signifie « Temporary Partnership Combination Oosterweel Tunnel » et réunit les groupes de construction belges BESIX, Stadsbader Contractors, DEME et Jan De Nul.
La planification des immersions est sujette à modification et dépend de plusieurs facteurs, notamment les conditions météorologiques, le vent, les vagues, les courants et les marées. Vous pouvez suivre toutes les opérations importantes via le blog en direct www.kanjersopkomst.be.